L’Etat bride-t-il notre liberté ?

En 2012, les candidats au bac S ont eu à traiter ce sujet, plus que jamais d’actualité. Voici une manière de l’aborder.

Anale philosophie 2012 bac S


affiche freedom

Ce sujet nous amène à réfléchir sur le pouvoir de l’Etat, sur sa puissance sur l’individu, sur le manque de liberté qu’une telle société peut conférer de ce fait. Cependant, sachant que nous vivons en communauté, les règles sont nécessaires au bon fonctionnement de cette entité qu’est le groupe. Ainsi, on peut, pour traiter ce sujet, partir de cette première constatation, en relatant les libertés gagnées en supprimant l’Etat, puis on peut aussi considérer le fait qu’il soit à l’origine, au contraire, de notre liberté, avec en troisième partie un paragraphe qui mêle les deux premiers en les nuançant.

L’Etat est en effet une force au dessus de nous, et les anarchistes considèrent qu’il ne devrait pas avoir de limite à la liberté, d’où cette proposition de réduire l’Etat à néant. Il est également, selon Marx, non pas aux mains du peuple comme cela devrait, mais plutôt dans celles de ceux qui nous dominent. Il prône plutôt une démocratie où, en résumant, les hommes pourraient prendre eux-mêmes les décisions.

Cela étant, l’Etat permet aussi de discipliner les hommes dans le bon sens du terme, et c’est en cela qu’il peut apporter une liberté importante aux humains. Il est nécessaire, selon Hobbes, de cadrer la société, pour éviter les guerres civiles. Pour vivre en communauté et disposer de certaines libertés individuelles, avec ou sans Etat, il sera malgré tout nécessaire de faire des compromis, c’est nécessaire pour vivre ensemble.

Enfin, on peut également nuancer ces deux thèses, en énonçant le fait que l’on peut conserver les libertés fondamentales en les protégeant de l’Etat, ainsi l’obéissance aurait une limite, selon Alain. Rousseau quant à lui, considère que l’Etat n’est là que pour représenter le peuple, et non pour le gouverner à proprement parler.